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Démarches administratives pour ouvrir un magasin d'optique
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L'ouverture d'un magasin d'optique représente un projet à la fois ambitieux et passionnant. Cependant, cela exige une préparation minutieuse et une compréhension approfondie des démarches administratives nécessaires. Si vous envisagez de vous lancer dans ce secteur en pleine expansion, il est essentiel de maîtriser les étapes administratives pour assurer le succès de votre entreprise.

Le marché de l'optique, stimulé par l'augmentation des troubles visuels, présente des opportunités intéressantes. Toutefois, il est aussi soumis à des normes strictes et à une concurrence accrue. Dans cet article, nous vous guiderons à travers les principales démarches administratives à suivre pour ouvrir un magasin d'optique. Nous aborderons tout, depuis la validation des prérequis professionnels jusqu'aux spécificités du secteur, sans oublier le choix du statut juridique approprié.

Validation des prérequis professionnels

Compétences et diplômes nécessaires

Pour lancer un magasin d'optique, il est essentiel de posséder les diplômes et compétences adéquats. Le diplôme clé pour devenir opticien-lunetier est le Brevet de Technicien Supérieur d'Opticien-Lunetier (BTS). Les futurs opticiens doivent allier compétences techniques, scientifiques et commerciales.

Il est important qu'ils aient des aptitudes manuelles pour fournir un travail de précision, une approche scientifique pour effectuer des mesures visuelles exactes et offrir des conseils adaptés aux clients. De plus, être capable de conseiller les clients, les aider dans leur sélection de lunettes, et gérer un centre de profit efficacement sont des compétences essentielles pour les opticiens.

Adhésion à l'ordre des opticiens

Après avoir obtenu les diplômes et qualifications nécessaires, l'inscription auprès des autorités compétentes est une étape fondamentale. Les opticiens-lunetiers doivent soumettre leur demande d'enregistrement via le portail d'enregistrement du Répertoire des Professionnels de Santé (RPPS) et obtenir une Carte de Professionnel de Santé (CPS). L'adhésion à des organisations professionnelles telles que le Rassemblement des Opticiens de France (ROF) ou l'Association des Optométristes de France (AOF) est fortement recommandée.

Ces organisations proposent une représentation auprès des pouvoirs publics, des formations continues, et des assurances de responsabilité civile professionnelle, indispensables pour exercer le métier en toute sécurité et conformité. Ces adhésions améliorent non seulement la crédibilité et la compétence de l'opticien, mais elles facilitent aussi l'accès à des ressources et des soutiens nécessaires pour une pratique professionnelle réussie.

Choix et enregistrement du statut juridique

Définition du statut adapté à votre projet

La sélection du statut juridique pour votre magasin d'optique est une décision fondamentale qui aura un impact majeur sur l'organisation, la gestion et les obligations légales de votre entreprise. Bien qu'il n'y ait pas de statut juridique unique imposé pour l'ouverture d'un magasin d'optique, vous disposez de plusieurs options, chacune présentant ses propres avantages et limitations. La micro-entreprise est fréquemment privilégiée par les nouveaux entrepreneurs pour sa gestion simplifiée et ses démarches administratives allégées.

Toutefois, ce statut est soumis à des plafonds de chiffre d'affaires (188 700 € HT pour la vente de marchandises et 77 700 € HT pour les prestations de services) qui pourraient limiter l'expansion de votre magasin. D'autres structures comme la Société à Responsabilité Limitée (SARL), la Société par Actions Simplifiée (SAS), ou l'Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) offrent davantage de souplesse pour la croissance et la gestion, mais nécessitent des démarches plus complexes et une structure de gouvernance plus sophistiquée. Il est vital de choisir un statut juridique en adéquation avec les besoins de votre projet, en considérant des éléments tels que la taille prévue de l'entreprise, le nombre d'associés, et vos ambitions de développement à long terme.

Démarches d'enregistrement à la chambre de commerce

Après avoir arrêté votre choix sur un statut juridique, l'étape suivante consiste à enregistrer votre entreprise. Ce processus comprend plusieurs démarches administratives importantes.

D'abord, il est nécessaire de rédiger les statuts de votre entreprise, qui établiront les principes de son fonctionnement et de sa gestion. Vous pouvez les rédiger en ligne ou avec l'assistance d'un avocat spécialisé.

Ensuite, il vous faudra déposer le capital social de l'entreprise et, selon le statut choisi, ouvrir un compte professionnel. La publication d'un avis de constitution dans un journal d'annonces légales est également requise.

La dernière étape est l'immatriculation de votre entreprise au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) via le guichet unique électronique, ce qui vous attribuera un numéro SIRET et un code APE, indispensables à votre activité légale.

Implications fiscales et sociales

Le choix du statut juridique influence grandement les aspects fiscaux et sociaux de votre entreprise. Sur le plan fiscal, chaque statut est associé à un régime d'imposition spécifique. Par exemple, la micro-entreprise est soumise à un régime fiscal allégé, tandis que la SARL ou la SAS relèvent de l'impôt sur les sociétés (IS).

Sur le plan social, vous devrez vous inscrire à la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) et obtenir un numéro d'identification pour l'enregistrement au fichier national des professions de santé (FNPS). Il est également essentiel de souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) pour protéger votre activité contre les risques.

Appréhender ces implications est essentiel pour une gestion efficace et réglementaire de votre magasin d'optique.

Démarches spécifiques au secteur de l'optique

Normes et régulations du marché de l'optique

Le secteur de l'optique est encadré par un cadre réglementaire strict, visant à assurer la qualité et la sécurité des produits et services proposés. Les opticiens doivent se conformer aux normes européennes et françaises, dont la Directive Européenne 93/42/CE, qui définissent des conditions rigoureuses pour la commercialisation des produits optiques, y compris les verres correcteurs, les montures et les lentilles de contact.

Ces produits doivent satisfaire à des exigences de résistance à l'abrasion, de performance optique, et de compatibilité physiologique. Les magasins d'optique, en outre, doivent respecter les conditions de remboursement fixées par la Sécurité Sociale, ainsi que les normes d'accessibilité et de sécurité des locaux (normes ERP). Depuis le 1er janvier 2020, la réforme du "100 % santé" impose des critères supplémentaires, tels que l'offre de modèles de montures et de verres correcteurs à prix plafonnés, et valorise la qualité de la prestation d'adaptation de la correction visuelle.

Obtention des autorisations particulières

Pour lancer et gérer un magasin d'optique, obtenir certaines autorisations et agréments est essentiel. L'opticien doit posséder un BTS opticien lunetier et s'inscrire auprès de la Agence Régionale de Santé (ARS) ou de la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS). Une inscription sur une liste préfectorale est également nécessaire pour recevoir un agrément de la Caisse Régionale d'Assurance Maladie.

Cette démarche est indispensable pour la délivrance de dispositifs médicaux et l'accès aux remboursements de la Sécurité Sociale. Les magasins d'optique sont classifiés en deux catégories : les magasins de type A, pour les examens de vue et l'adaptation des lentilles, et les magasins de type B, sans ces équipements. Chaque établissement doit être dirigé par un opticien diplômé ou qualifié, conformément à la réglementation.

Gestion des relations avec les fournisseurs et assurances

Établir des relations solides avec les fournisseurs et souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) sont des aspects clés pour la gestion d'un magasin d'optique. Ces partenariats garantissent l'accès à des produits optiques de qualité, conformes aux normes en vigueur. L'assurance RC Pro est indispensable pour couvrir les risques liés à l'exercice de l'activité d'opticien, protégeant contre les dommages causés à des tiers.

Les opticiens peuvent également bénéficier du système de tiers-payant et d'une facturation simplifiée auprès de l'Assurance Maladie en adhérant à la convention nationale des opticiens. Cette adhésion requiert une demande de conventionnement et l'obtention d'un identifiant AM auprès de la CPAM.

Conclusion

L'ouverture d'un magasin d'optique représente un projet exigeant mais prometteur, surtout dans un contexte où la demande pour les services optiques ne cesse de croître. Pour transformer ce rêve en réalité, il est important de vérifier vos qualifications professionnelles en obtenant le BTS opticien-lunetier et en vous enregistrant auprès de l'Agence Régionale de Santé (ARS). Sélectionner le statut juridique adapté à votre entreprise, que ce soit une micro-entreprise, une EURL ou une SAS, et accomplir les formalités d'enregistrement nécessaires, est une démarche fondamentale.

Par ailleurs, réaliser une étude de marché approfondie et élaborer un business plan structuré sont essentiels pour cerner votre clientèle cible et élaborer vos stratégies commerciales et financières. L'emplacement de votre magasin ne doit pas être laissé au hasard ; il doit être choisi stratégiquement pour optimiser la visibilité et l'accessibilité de votre point de vente.

En outre, il est impératif de se conformer à toutes les réglementations spécifiques au secteur de l'optique et de souscrire aux assurances nécessaires pour protéger votre entreprise et vos clients. Avec une préparation minutieuse et une maîtrise des démarches administratives et réglementaires, vous serez en bonne voie pour ouvrir votre magasin d'optique et prospérer dans ce secteur dynamique.

Ne tardez plus, il est temps de passer à l'action et de concrétiser votre projet.

FAQ

Quel diplôme pour vendre des lunettes ?

Pour se lancer dans la vente de lunettes, plusieurs parcours de formation sont envisageables, notamment :

  • BEP Optique-Lunetterie
  • BAC Pro Optique Lunetterie
  • Prépa optique proposée par l’ISO
  • BTS Opticien Lunetier, qui peut être complété par une licence professionnelle spécialisée en optique, vente, et management.

Comment être opticien à son compte ?

Pour devenir opticien indépendant, il est important d'obtenir un BTS Opticien Lunetier, formation de deux ans accessible en initiale ou en alternance. Par la suite, il est nécessaire de choisir un statut juridique approprié, de se déclarer auprès des autorités fiscales, et de s'enregistrer à l’Assurance Maladie. Il est également indispensable de souscrire une assurance pour sécuriser votre activité et vos biens, sans oublier d'obtenir une carte de professionnel de santé.

Quel statut pour un opticien ?

Après deux années d'exercice professionnel effectif, un opticien doit être classifié en tant que technicien ou agent de maîtrise. Il est reconnu comme professionnel de santé, avec pour mission d'améliorer, maintenir, restaurer et protéger la vision à travers la fourniture d'équipements d'optique.

Quelle est la marge d'un opticien ?

La marge d'un opticien est souvent sujet à confusion. Les données indiquent que le taux de marge brute se situe entre 55 et 63%. Cependant, en prenant en compte les divers coûts liés à la gestion du magasin, au marketing, et aux services de l'opticien, la marge nette réelle est comprise entre 5 et 7%. Cette marge nette, bien plus faible que les marges brutes fréquemment mentionnées, reflète de manière plus précise la réalité économique après déduction de tous les coûts.

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